Plus que quelques jours avant la fin du grand débat national demandé par le gouvernement en place, et j’avoue que ma participation jusqu’à maintenant à été…. nulle. Même pas proche de zéro, mais zéro complète. Du coup quand j’ai lu dans la newsletter de ma ville : “Dans le cadre du grand débat national, le collectif éphémère, Débat transition écologique Tournefeuille, invite à échanger sur le thème de la Transition Écologique”. Je me suis dis que c’était ma dernière chance d’y participer.
Alors, je vais vous expliquer comment cela s’est passé, ce qu’il en est sorti, et comment vous aussi vous pouvez agir. Il n’est pas trop tard, mais c’est à faire avant le 15 Mars 2019. Alors, prenez 5 minutes, et vous aussi : PARTICIPEZ
Me voilà donc, samedi après midi dans une des salles disponibles de ma ville, entouré de presque une centaine de personnes. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Est ce que l’on va parler de solutions locales ? Nationales ? Mettre en place des choses concrètes. Est ce que cela va servir à quelque chose ?
Introduction au débat
Ça commence… On remercie la mairie pour la salle, et puis on explique l’origine de ce débat en particulier : Suite à un enchaînement de mail de personnes concernés par le problème écologique depuis longtemps, les organisateurs reprennent l’idée du “débat national”, en se basant sur la thématique de la transition écologique. Ils ne savent pas non plus ce que sortira de cet après midi, mais ils essayent pour voir.
Au programme :
- Le scénario noir du laisser faire
- Conversation en groupe sur différents thèmes
- Rassemblement des discussions des différents groupes par les rapporteurs
- Restitution en plénière pour l’ensemble des participants.
Les thèmes sélectionnés sont :
- Transport
- Habitat
- Alimentation
- Ressources (énergie eau déchets)
- Biodiversité
Avec pour fils conducteurs :
- Comment financer une transition juste et solidaire ?
- Quelle est la responsabilité des pouvoirs publics, des entreprises et des citoyens. ?
Scénario du pire si rien n’est fait :
Histoire de nous mettre dans l’ambiance, plusieurs diapos montrent les impacts sur l’environnement, l’économie, les populations si rien n’est fait pour combattre la pollution.
- Réchauffement climatique et effet de serre : la terre se réchauffe.
- Fonte des glaciers des pôles : le blanc est remplacé par le gris, qui retient encore plus la chaleur.
- Montée des eaux, catastrophes climatiques, déplacement des populations.
- Sécheresse, feux, cyclones de plus en plus puissants.
- Gaspillage des ressources naturelles.
- La surpêche et la consommation excessive de viande.
- …
Et aussi à une échelle locale :
- Augmentation de la température : prolifération de bactéries, difficulté de potabilisation de l’eau
- Vagues de chaleur similaire à 2003.
- Problèmes médicaux dus aux pics d’ozone,
- Augmentation de la climatisation individuelle.
- Développement du moustique tigre et des tiques qui sont vecteurs de maladie.
- Sol argileux et les différences de température et de sécheresse rend les habitations fragiles
- Les bitumes fondent, le trafic ferroviaire est perturbé, les serveurs surchauffent : les assurances augmentent.
- Les demandes en électricité ne faiblissent jamais, mais la Garonne se desséche…
- …
Bon, on débat ou pas ?
Le modèle choisi pour ce débat est par groupe, de 8-10 personnes sur 1 thème à la fois. 30 minutes de discussion, et 10 minutes de synthèse.
Nous avons 1h30 devant nous, donc chaque personnes pourra participer à 2 groupes de discussion sur 2 thèmes différents
L’avantage de cette formule, est qu’en petit groupe il est plus facile de s’exprimer plutôt que de prendre la parole devant une salle entière.
L’inconvénient, est qu’en 30 minutes, sur des sujets aussi vastes, il faut faire attention à ne pas tomber dans le piège du listing des problèmes, arriver à sortir des solutions qui pourront être mise en place à un niveau individuel, local, national ou international.
Un autre point qui, sans être vraiment un inconvénient, a une influence : c’est le sujet : “La transition écologique”.
- Dans l’absolu, personne n’est contre “sauver la planète”. Ce sera au moment où il faudra mettre en place les choses que les gens manifesteront leur mécontentement.
- Et ensuite, comme le sujet est bien défini, essentiellement les gens concernés par le sujet se sont retrouvé cet après midi.
Il en résulte que la séance était plus une recherche de solutions, qu’un véritable débat avec un point de vue opposé.
Ce qu’il en est sorti :
Vous trouverez ci dessous le travail des rapporteurs de chaque groupes qui ont synthétisés tout ce qui s’est dit lors de cette réunion.
Pour l’alimentation :
Constats : malbouffe (addiction), problèmes de santé (coût), gaspillage, trop d’emballages (déchets),
pesticides utilisés (santé, environnement, coût), etc.
Idées/propositions (pour améliorer la santé humaine et réduire l’impact sur l’environnement)
- Réorienter la PAC vers une agriculture bio/raisonnée, + durable, + responsable (et tenant
compte des espèces locales qui consomment moins d’eau, résistent mieux au climat et aux
ravageurs, etc), et qui favorise les circuits courts locaux. - Augmenter les aides à la création ou conversion en bio, même sur de toutes petites surfaces
inférieures à l’hectare (trouver un équilibre entre l’interdiction des pesticides et l’incitation
financière à passer en raisonné et/ou bio, pour que les agriculteurs transforment petit à petit
leur pratiques, par + d’information et d’accompagnement, et un système de parrainage par
des agriculteurs ayant déjà franchi le pas ?) - Inciter les agriculteurs à aller vers une agriculture raisonnée utilisant moins d’intrants
chimiques et d’énergies fossiles (films, conférences, associations). - Favoriser l’agriculture périurbaine (préemption de terres par les communes ou métropoles
autour des villes pour y installer des agriculteurs locaux et ainsi augmenter l’autonomie
alimentaire locale) - Cultiver tous les espaces possibles : jardins partagés, familiaux, écoles, toitures…
- Réflexion sur les « bio-carburants » issus de terres arables… lesquelles devraient avant tout
être utilisées pour produire de la nourriture destinée aux hommes. Les carburants peuvent
en effet être créés à partir de sous-produits ou « déchets » (méthanisation par ex.) - Côté consommateur, nous devons changer d’alimentation (moins de viande, moins de produits
industriels, moins de produits emballés dans du plastique, plus de vrac, plus de légumes frais, bruts,
de saison, locaux, si possible bio et sans emballage, favoriser tous les circuits courts le plus possible) :
Idées/Propositions pour aller vers une alimentation plus simple et plus saine :
- Améliorer la traçabilité des produits (qualité/note environnementale, ABCD par ex.), plus de
transparence sur leur mode de production (intrants, alimentation des animaux, transport…),
pour que le consommateur puisse faire ses choix en connaissance de cause. - Supprimer la TVA sur les produits de base (liste à définir, produits bruts, non transformés,
indispensables à un bon équilibre nutritionnel) et taxer les produits ultra-transformés =>
pour inciter à (re)cuisiner. - Sensibiliser les enfants (et leurs parents, du coup) à la Nutrition (de quoi on a réellement
besoin pour vivre, apprendre à décrypter la liste des ingrédients et le tableau des
informations nutritionnelles) : à l’école (changer le programme et la formation des
enseignants), à la cantine, sur le temps périscolaire ou dans des collectivités (maisons de
quartiers), ou via des actions associatives. - Proposer régulièrement des repas sans protéines animales (aussi dans les collectivités), avec
explications nutritionnelles et environnementales à l’appui. - Sensibiliser au gaspillage (communication, ateliers cuisine…) et au recyclage des restes…
(ex. : pain), pour que les gens « reprennent la main », réapprennent à faire eux-mêmes,
ensemble, à partir de produits les plus bruts possibles, et à s’organiser.
(https://toogoodtogo.fr/fr) - Remettre en cause (ou faire évoluer) la grande distribution, qui ne permet pas d’acheter en
vrac, local et faire soi-même (ou très peu, vu l’offre qu’elle propose). - Lutter contre la malbouffe et la surconsommation par des mesures contraignantes pour les
industriels (lois, taxes), et incitatives pour les consommateurs (baisse de la TVA sur les
produits bio ?), chèques « bio-local » (à l’instar des chèques Energie), campagnes
d’information et sensibilisation sur l’alimentation-santé (prévention). - Communiquer sur les réseaux sociaux (Instagram par ex., très utilisé par les jeunes, via des
défis, que chacun peut réaliser, à son niveau*) sur les initiatives individuelles ou collectives,
car c’est un moyen de rester motiver ou de passer à l’action. *Exemples :
https://onestpret.fr/ ou https://www.cacommenceparmoi.org/.
Autre constat : la récente loi Agriculture & Alimentation ( EGalim , promulguée en Novembre), incite à
« 50% de produits locaux ou sous signes de qualité (dont bio) » dans la restauration publique, mais se
heurte au code des marchés publics !
Pour info, certaines mairies sont obligée de mettre en place de nouveaux critères comme la
possibilité de visiter l’exploitation avec les élèves sur la journée pour pouvoir favoriser le local
=> Ne faudrait-il pas modifier ou amender le code des marchés publics dans ce cas particulier ? (pour
pouvoir limiter certains appels d’offre à un rayon de 250 km par ex.)
=> Le fait que la loi Agriculture & Alimentation soit uniquement incitative, sans contreparties ni
contrôles est surprenant… ne faudrait-il pas la renforcer/l’amender (cf. ci-dessous) ?
=> Il est aberrant que les industriels fixent le prix de nombreuses denrées (céréales, lait, etc), car
lorsque nous allons au marché, c’est bien le producteur qui fixe ses prix… comment inverser ce
système à grande échelle ? (NB. : à notre échelle, il suffit de favoriser les circuits courts)
Pour la biodiversité
Les sols :
La gestion de l’espace public en ville
> Plus d’agroforesterie > plantation d’arbres sur les espaces disponibles : favoriser les pollinisateurs, des fruitiers (joindre l’utile à l’agréable atténuer les ilots de chaleur, assainissent de l’air, conséquences positives sur la gestion de l’eau)
> Le cas échéant, confier aux riverains la gestion de tout ou partie d’un espace public : Exemple de Paris où les riverains peuvent cultiver sur 2 ou 3 m2 autour des arbres
> Rechercher toutes les solutions qui peuvent permettre de mieux gérer l’eau de pluie, ex des parkings perméables qui réduisent les quantités d’eau envoyées dans le réseau pluvial. (Solution plus onéreuse que le parking classique mais il faut faire la balance entre le coût supplémentaire et le service rendu). Cette question se pose très souvent à l’occasion des propositions pour une gestion plus écologique (ex les pesticides, des produits moins chers mais des coûts cachés sont très importants).
L’importance des espaces privés
> Avoir un jardin est une vraie responsabilité par rapport à la protection de la biodiversité. On se doit de tout mettre en œuvre pour l’accueillir. Ainsi, il devrait être obligatoire de planter des arbres (si la place est disponible) et bien sûr de conserver ceux qui existent. On peut aussi maintenir des espaces sauvages, de petites friches pour
une nature en liberté
> Les haies variées et arborées sont à privilégier. Elles permettent l’accueil d’une faune importante
(oiseaux, insectes…) et permettent la circulation des animaux et de la flore entre les différents fonds.
Les murs par contre sont une vraie catastrophe. A minima prévoir des trous pour créer des
passages.
Comment inciter, responsabiliser les gens sur leurs devoirs par rapport aux petits morceaux de Terre
qu’ils gèrent ?
La coexistence de l’habitat et de la faune (exemple des renards, belettes.), les gens sont-ils prêts à
l’accepter ?
Le rôle, la responsabilité des personnes publiques
L’Etat :
Un constat : l’Etat n’a pas les moyens à la hauteur des ambitions qu’il affiche :
Exemple de la gestion des parcs naturels avec un cas précis, celui du desman des Pyrénées ou « rat-trompette » sauvé grâce au travail des gestionnaires publics mais aujourd’hui en danger faute de moyens pour le protéger. Des solutions à rechercher avec, par exemple, le secteur associatif.
Elus : Niveau national – Institutions européennes
Des exemples d’élus qui n’ont pas, par leurs votes, protégés la biodiversité. Défaut de connaissance
réelle des sujets, actions des lobbies ?? Les citoyens doivent avoir des exigences citoyennes et par
exemple savoir comment ont voté leurs élus.
La « plasticité » des élus à travers l’exemple du glyphosate : « on » promet de l’interdire, et puis on
change d’avis… Le travail des lobbies auprès des instances européennes ; l’agence européenne de sécurité sanitaire refuse de communiquer les documents sur lesquels elle fonde son avis de non- dangerosité du glyphosate, dangerosité (cancérogène) qu’elle est la seule à ne pas admettre.
Elus : les différents niveaux locaux
En fonction des compétences : métropole ou commune
- Les règlements d’urbanisme :
un outil essentiel pour une gestion optimale de l’espace – en particulier pour résister à la pression
foncière et maintenir des espaces naturels. Désormais le règlement du PLUIH favorise les façades
et les toitures végétalisées. C’est bien, mais il faut savoir que c’est pour compenser la réduction des
surfaces de terrain devant être conservées en espaces végétalisées, la biodiversité n’est pas
forcément gagnante. - Une gestion « biodiversifiée » des espaces publics : des tontes moins rases (10 cm pour protéger
flore et microfaune. Quelques petites parcelles laissées à l’état sauvage, espaces « conservatoires »
pour la flore et la faune. Mais nécessité de changer le regard des gens pour qu’ils ne confondent
pas défaut d’entretien et intérêt écologique. - Nécessité de rendre compétents dans la gestion de la biodiversité les professionnels qui
interviennent dans l’acte de construire et la gestion du bâti. - L’éclairage public : une vraie catastrophe pour la faune et la flore. Quelques exemples de sa
suppression, mais trop rares. La sécurité est un faux problème. Très souvent ce qui incite les
municipalités à réduire l’éclairage sont les économies à réaliser. Avec les LED cette motivation
n’existe plus. Donc il faut, là aussi, une pression citoyenne.
Les citoyens
- Un objectif : reconnecter les citoyens avec le vivant : éducation, information, nécessité de la proximité d’espaces verts et vivants. Responsabilité qui incombe aux propriétaires de jardins
- Importance de l’éducation : l’école et les services qui l’accompagnent ont un rôle essentiel à jouer.
Les enfants peuvent être des « prescripteurs, des éveilleurs de conscience » vis-à-vis de leurs
parents. - La communication publique, par ex journaux municipaux, doit prendre en compte la biodiversité
comme sujet important.
Pour l’habitat
Vérifier l’atteinte effective des performances énergétiques à l’issue de travaux :
Dans le neuf:
- La RT 2012 a révélé des insuffisances. L’atteinte effective des performances attendues est loin d’être systématique.
- La RT 2020 doit amener à développer les bâtiments à énergie positive,
- conformément à l’agenda du Grenelle de l’Environnement
En rénovation:
- Les CEE doivent être soumis à l’atteinte effective et vérifiée des économies théoriques.
- Les diagnostics énergétiques (DPE) doivent être plus fiables: de grandes disparités existent.
- En neuf comme en rénovation il est nécessaire de responsabiliser les professionnels qui réalisent les travaux, et non le maître d’ouvrage, sur l’atteinte de performances imposées par les normes.
- Ces performances doivent être vérifiées par un tiers indépendant, sur la base de consommations réelles.
- Les dispositifs d’aide à la rénovation varient trop souvent, une plus grande constance est nécessaire.
- L’information sur les différents dispositifs fait encore défaut => les points infos énergie sont nécessaires.
- Cette prestation ne suffit pas : un tiers de confiance (guichet de confiance) doit accompagner la réalisation des travaux de A à Z, y compris la sélection d’artisans compétents, et être garants des résultats.
- Un effort de formation des artisans est impératif.
- Une information sur les coûts moyens des différents types de travaux est aussi nécessaire.
L’octroi des subventions et aides doit être soumis à
- Un encadrement des prix afin d’éviter l’augmentation des travaux qui peut accompagner l’octroi d’aides.
- L’atteinte effective des performances attendues.
Durabilité:
- Encourager l’utilisation d’éco-matériaux.
- Encourager la prise en compte des émissions induites par la fabrication des matériaux et leur fin de vie (analyse cycle de vie).
Financement:
- Ne pas octroyer d’aide fiscale pour la construction de logements destinés à la location dans des zones où l’offre immobilière dépasse largement la demande.
- Taxer les logements vacants et non occupés en zones de tensions de demande immobilière.
- Prêts à taux zéro pour encourager l’investissement sur la rénovation.
- Pression des jeunes pour encourager les séniors à réaliser des investissements dans des travaux même si l’horizon de rentabilité dépasse leur espérance de vie. Les anciens construisaient pour les générations suivantes.
- Maintien de la contribution énergie climat, avec un travail spécifique sur l’acceptabilité sociétale.
- La contribution des taxes carbones ne doit pas être basée sur les émissions directes de CO2 associées à l’usage: il est nécessaire de comptabiliser les émissions indirectes associées à l’extraction des ressources et à la fabrication des produits (même si ces émissions sont réalisées dans d’autres pays), pour estimer
- les taux de taxation une approche analyse cycle de vie s’impose.
Urbanisation:
- Décentraliser au niveau régional comme au niveau national:
- Préserver des terres agricoles inconstructibles même dans les grandes métropoles.
- Développer des universités dans les villes de taille moyenne.
- Maintenir des services publics en campagne afin de lutter contre la désertification.
- Relocalisation des emplois.
- Lutter contre d’artificialisation des sols, sources de matières renouvelables.
Pour les transports
En local
- Favoriser le covoiturage avec des parkings dédiés, des voies réservées, une incitation financière
- Favoriser les transports en commun avec des sites propres. Pouvoir y monter avec son vélo.
- Favoriser les mobilités propres (avoir des pistes cyclables sécurisées, des autoroutes pour vélos).
- Distribuer les voies par mode de transport (pas de voitures à certains endroits).
- Avoir des transports en commun de ville à ville, sans passer par le centre des métropoles.
- Favoriser le télétravail, les visioconférences, le coworking.
- Étaler les heures de pointe.
- Avoir un seul gestionnaire pour tous les transports en commun.
- Établir des plans de déplacements pour bien cerner les besoins (entreprises –
- municipal – particuliers).
En national
- Privilégier le train pour les longs voyages, avec location possible de véhicule électrique pour les derniers kilomètres.
- Pousser plus loin la décentralisation.
- Réhabiliter le réseau ferré.
- Taxer le kérosène, ainsi que les transports maritimes très polluants (croisières)
- Favoriser la consommation et le tourisme local
- Étiqueter les produits en indiquant les kilomètres parcourus par celui-ci.
- Mettre en place une taxe carbone acceptable et socialement juste.
- Financer à égalité tous les modes de déplacement (autant pour le vélo que pour les
- piétons ou les voitures).
Idées évoquées
- les modes de transport traités : voiture , bus, train , avion , modes doux
- les origines des déplacements : le travail , les écoles, les loisirs, les transports de denrées ou de
produits de consommation - ont été distingué les transports collectifs = bus, train, avion et co-voiturage et les transports
individuels = voiture solo, vélo - inégalité des territoires dans l’offre de choix de transports collectifs ou individuels : à prendre en
compte dans les incitations. Le développement des offres de transports collectifs est indispensable
pourtant des horaires sont supprimés ! ( train et bus) - les intervenants dans la problématique des déplacements : les individus, les municipalités , les
gestionnaires des modes de transports, las associations d’usagers. - pour diminuer la pollution seul le mode collectif ou les modes doux
- le coût écologique de chaque mode de transports peut être calculé ( applications ) : le coût facturé
devrait tenir compte du coût écologique. - analyse des causes de non passage du mode de transport en voiture solo vers un transport
collectif : l’effort individuel doit être compensé par des critères de qualité comme haute fréquence,
confort, régularité assurée, sécurité , temps de trajet raisonnable comparé au trajet en individuel.
La tarification ou gratuité est arrivée en second plan comme incitation.
Solutions proposées
Bâtir l’offre de transports collectifs sur une analyse des besoins exprimés en assemblée bi-annuelle avec les partenaires qui gèrent les transports, les municipalités et les associations d’usagers :
- rendre obligatoire un Plan de Déplacements avec évaluation annuelle des impacts attendus
au niveau des entreprises, au niveau des municipalités, au niveau des usagers via des
associations d’usagers. - Financer équitablement tous les modes de transports : 1€ investit pour la voiture implique 1€
pour le train , 1€ pour les bus , 1€ pour les modes doux, ….Une place de parking voiture
pour une place de parking 2 roues et une place de parking vélo (parkings publics, parkings
résidentiels, parkings d’entreprise, …) - développer la complémentarité des modes de transports en unifiant les structures : un seul
gestionnaire train+bus, une seule tarification.
Diminuer la saturation aux heures de pointe :
- faciliter le télétravail ou le co-working au niveau des entreprises
- étaler les plages horaires d’arrivées et de départs contraints : au niveau des entreprises avec
une souplesse sur les horaires de travail, au niveau des écoles, collèges, lycées pour étaler
l’heure de démarrage des cours.
Augmenter les performances des transports collectifs :
- augmenter le nombre de passages des transports collectifs : tous les bus , tous les trains et
pas seulement les LINEOs avec des fréquences minimales de 15min. - rendre les transports collectifs prioritaires par rapport à la voiture individuelle (solo) :
- Déclenchement des feux tricolores avec l’arrivée des bus.
- dédier des voies aux transports collectifs : partager l’espace existant des voiries en
restreignant l’accès de certaines rues aux transports collectifs (ce partage peut se faire
rapidement sans travaux). L’exemple des centres-ville piétonniers sans voiture sauf les
résidents peut être étendu à des rues pour modes doux, des rues pour bus , des rues pour
voiture.
Diminuer les trajets en avion :
- interdire la vente à perte des billets d’avion comme cela est pratiqué dans l’alimentation.
- Vidéo-conférence
Augmenter l’utilisation du covoiturage :
- agrandir les parkings de covoiturage
- créer ces parkings de covoiturage là où le besoin est concret : déclarer un parking existant comme parking de covoiturage n’est pas suffisant si ce parking est mal placé par rapport aux déplacements.
- réserver des places de covoiturage sur les parkings d’entreprises, d’écoles, …
- créer des voies réservées au covoiturage
- appliquer un tarif dégressif en fonction du nombre de passagers (parkings, péages)
Augmenter l’utilisation des modes doux dès le plus jeune âge :
- sécuriser les accès modes doux par des voies dédiées (voir le partage de l’espace plus haut dans ce texte)
- proposer un nombre suffisant de parkings vélos au niveau des écoles et des habitats résidentiels.
- créer une signalétique chemins piétonniers-pistes cyclables très offensive pour faire la promotion de leur usage.
- inciter, aider les associations de déplacement sur le lieu scolaire à vélo ou pedibus, afin que les initiatives ne s’essoufflent pas dans les écoles : garder une continuité dans le temps.
Diminuer le nombre de voitures individuelles :
- augmenter le nombre de structures qui proposent des locations de voiture pour des trajets ponctuels : des structures basées sur une association de citoyens seraient à envisager
- augmenter de façon significative les nombres de places dans les transports collectifs de façon homogène sur tout le territoire : égalité des choix de transports pour tous.
- affecter le coût écologique des déplacements des employés et des produits à l’entreprise : le bonus/malus renforcerait l’implication au niveau de l’entreprise.
Diminuer les distances parcourues pour les biens de consommation :
- créer une étiquette écologique des produits chiffrant le nombre de km parcourus, l’impact écologique : cela laissera le choix aux consommateurs de prioriser les produits locaux
- créer une taxe écologique appliquée aux produits : pour inciter à une production proche de la consommation
Contrôler les utilisations des aides :
- associer les aides de l’état , de la région, …. à un contrôle du service rendu. Sinon prévoir des pénalités.
Exemple aide pour entretenir les rails associée à un faible pourcentage de trains en retard.
Financements :
- avoir des politiques incitatives qui prennent en compte le contexte : choix réel de modes de transport dans sa commune.
- Prélever des taxes sur les énergies les plus polluantes et affecter ces recettes à la diminution de la pollution.
- Réaffecter ces recettes vers les personnes habitant les territoires sous-dimensionnés en transports tant que l’égalité de l’offre n’est pas atteinte.
Ressources :
A venir
Et maintenant ?
Quel est l’intérêt de tout cela si rien n’est fait ?
Ce qui est prévu, et ce que je vous propose de faire, c’est de participer de façon individuelle en faisant un copier/coller d’une ou des propositions faites et faire une participation sur le site officiel du “grand débat” avant le 15 Mars 2019, en vous rendant sur le site officiel :
https://granddebat.fr/project/la-transition-ecologique/collect/participez-a-la-recherche-collective-de-solutions-1
Je compte sur vous… 🙂
Le débat était passionnant. Je l’ai suivi depuis A jusqu’à ZZZZZZZZ
Le chat : Philippe GELUCK
Vous pouvez contacter le collectif organisateur de ce débat sous :
https://drive.google.com/
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